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    Comme un enfant perdu

     

    Éditeur : XO éditions

    Genre : autobiographie

    Année d'impression : mai 2016

    Résumé :

    Je parcourais les rues,
    Ma guitare sur le dos,
    Comme un enfant perdu,
    Je traînais des sanglots.
    Ma vie n’avait pas de sens,
    Et l’amour fuyait mes pas.
    Je n’ai jamais eu de chance,
    Je n’en aurai jamais, je crois.

     
    Renaud, Lucile, 1969

     

    Quand vous m’offriez des fleurs et que je vous grognais quelques mots inaudibles – d’aller vous faire voir, que plus jamais je ne chanterai, embrumé dans les vapeurs de l’alcool, je vous ai rendus malheureux, comme j’ai rendu malheureux tous les miens. Je le sais, je l’ai lu dans les milliers de lettres que vous m’avez adressées. Eh bien, dans les mois qui viennent, je vais m’efforcer de vous rendre le sourire. Et qui sait ? Peut-être même allons-nous pleurer ensemble du bonheur de nous retrouver vivants, et sous le même ciel. Toujours debout.

    Renaud,
    L’Isle-sur-la-Sorgue, 11 mai 2016

    Ce livre est un événement.
    Après le grand retour de Renaud et le succès triomphal de son nouvel album Toujours debout, le chanteur publie son autobiographie. Dans son livre, Renaud raconte ses amours, ses tourments, sa révolte face aux injustices du monde. Un livre, dit-il, qui permet de comprendre. Sa vie. La vie. Et qui nous bouleverse à chaque page.

     

    Mon avis :

    Toujours debout et fidèle à lui-même Renaud, le timide à l'apparence loubarde se livre dans cette autobiographie publiée aux éditions XO.

    C'est touchant, de la couverture où trône de lui un portrait vieillissant, le regard triste, fatigué et perdu dans un ailleurs et ses révélations de vie intimes au fil des mots et des pages. L'impression d'entendre les mélodies de ses chansons qui ont fait notre jeunesse ou que certains découvrent seulement et l'on en comprend mieux la valeur par la petite histoire qui s'y rattache à chaque fois.

    Pour ceux qui aiment Renaud, aucune déception, on pardonne même ses errances dans les enfers de l'alcool. On noie ses peurs et son chagrin comme on peut, chacun sa façon de le faire. Et on s'imagine attablé à La Closerie des lilas, table 101 à papoter comme de vieux potes avec Renaud autour d'un verre ou encore à lui écrire une lettre sincère et amicale que l'on enverra oui comme çà :  Renaud...à L'Isle-sur-la-Sorgue. Qui sait,  il nous répondra !

    Renaud, le Phénix ? au fond de nous il n'est jamais parti... Et cette autobiographie qu' on a pas envie de ranger dans un carton mais d'avoir toujours sous la main tout en écoutant un bon disque de Renaud... Et les mistrals gagnants.

    A le lire comme çà sur une chaise ou dans un bon vieux fauteuil, un peu avec lui. 

    Et regarder les mots t'en qu'y'en a

    En serrant dans les mains le livre acquis

    Puis donner à rêver à des lecteurs accrocs

    Leur filer du coup de coeur pour de vrai

    Et entendre sa voix qui lézarde les pages

    Vous raconter un peu l'effet que çà fait

    Les mots de Renaud chez Xo

    ses poèmes, ses cahiers d'écolier

    et se sentir gagnant.....

     

    Ma note : 10 / 10

     

     

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    Une putain d'histoire

     

    Éditeur : XO éditions

    Genre : thriller

    Année d'impression : 23 avril 2015

    Résumé :

    Une île boisée au large de Seattle...

    " Au commencement est la peur.

    La peur de se noyer.

    La peur des autres, ceux qui me détestent,

    ceux qui veulent ma peau. Autant vous le dire tout de suite :

    Ce n'est pas une histoire banale. Ça non.

    C'est une putain d'histoire.

    Ouais, une putain d'histoire... "

    Un thriller implacable

     

    Mon avis :

     

    Après "N'éteins pas la lumière", surprise de taille, un thriller-pavé comme le lecteur assidu aime à apprivoiser entre ses mains et devant ses yeux qui jonglent avec les lettres et les mots. Bernard Minier ose sortir un peu des sentiers battus, délaissant ses personnages et nous prouver encore une fois son talent de romancier.
     
    Au premier abord, on aperçoit la couverture magnifique signée Bruno Barbette, des lettres dorées pour mettre en valeur l'auteur, la maison d'édition, une accroche évidente pour que le lecteur se procure assez rapidement le fameux thriller en évoquant le fait que cette édition est "limitée", toujours en lettres d'or, comme pour nous dire que c'est une pépite à se procurer et ce dans les plus brefs délais.
     
    Et quelle pépite ! On plonge au travers de la couverture dans des eaux...troubles, fasciné par cette apparition mi ange, mi démon et déjà on sent que l'histoire va nous scotcher car ce n'est pas une histoire banale mais une.... putain d'histoire, titre qui nous frappe tout de suite comme une claque sèche en pleine figure.
    Et le lecteur s'enfonce alors dans le bouquin comme il s'enfoncerait dans les abîmes d'un océan, guidé et mené en bateau avec talent par Bernard Minier qui confirme encore une fois qu'il est un auteur incontournable et qu'il faut oser le lire car il saura même être digne des maîtres du thriller américain.
     
    525 pages qui se lisent sans pause, une intrigue maîtrisée, du suspens jusqu'au bout et des rebondissements.. La fiction dépasse même le réalisme avec un soucis des détails incroyable. Ne se croit-on pas sur Glass Island ? Minier nous offre là des pages et des pages comme un bon thriller au cinéma. Les mots parlent d'eux-mêmes, expriment un fort réalisme. Sang, sueur, peur, stress, tension... On pourrait presque se croire dans une série telle "Esprits criminels" mais du point de vue surtout du criminel lui-même. Tel est pris qui croyait prendre: lecteurs, personnages sont manipulés avec efficacité. Le méchant peut devenir docile et inversement.
     
    Au final, un thriller surprenant, des thèmes variés (l'adolescence et l'évolution vers l'âge adulte, la liberté, la drogue, ...) et très intéressants. Et peut-être aussi une mise en garde sur l'ampleur prise par la technologie dans nos vies.
     
    Rien de tel alors qu'un bon thriller en version papier, non ? Vous pourrez le lire en toute liberté, où bon vous semble et quand cela vous chante. Mais un conseil, une île déserte serait pour vous l'idéal pour vous imprégner de cette putain d'histoire car même les murs parfois comme on dit ont des oreilles, hein !
     
     

    Ma note : 10/ 10

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    Quinze rounds

     

    Éditeur : Flammarion

    Genre : récit autobiographique

    Année d'impression : 11 mai 2016

    Résumé :

    "J’ai passé ma vie sur la route. Tout seul. Avec la blonde. Avec mes fils, avec la musique, avec mes filles. Des milliers et des milliers de kilomètres. Coureur de savanes, enjambeur d’océans. T’as trop couru, t’as le souffle court. Les hanches, ça va toujours. Même si elles servent plus à grand-chose, elles ont le tempo pour écrire. Voilà ce que je ramène. Quinze rounds. Celui qui clôt. Qui ferme le rideau."

    De l’enfance aux frasques de la jeunesse, des premiers rôles aux succès qui ont jalonné sa carrière, de la découverte de l’Afrique à la passion de l’écriture, Richard Bohringer se raconte dans ce récit au style enfiévré, au rythme syncopé. Tour à tour fulgurant et émouvant, entre coups de blues et coups de coeur, Quinze rounds est un combat qui se livre sous nos yeux en même temps qu’une déclaration d’amour à la vie.

     

     

    Mon avis :

    Richard Bohringer n'est plus à nommer, chez Flammarion depuis 1988. Et pourtant, il nous marque encore ici dans ce fameux Quinze rounds que l'on pourrait croire son combat contre le cancer qui l'a atteint.  Pourtant on se trompe. Le regard dans le lointain, Richard se livre comme jamais au lecteur. Il a tout compris de la vie, de sa valeur, de l'essentiel. L'amour et l'amitié sont les valeurs fondamentales, le reste est un tour du monde que nous faisons pour fuir, se fuir. Lorsque l'on se découvre enfin, on s'aime, on aime plus les autres, on aime la vie et on a pas envie qu'elle finisse, interrompue par une putain de maladie qui vous écrase comme une merde. Des mots crus, grossiers ? Mille excuses, oui,  néanmoins c'est la vie justement, la vraie,  sans fard, celle de Richard comme tant d'autres.

    Dans un rythme en accéléré, comme à bout de souffle, éblouissant tout de même de vérité, d'amour, une grande claque de réveil tardif, un flash back voulu pour mieux dire la survie, les racines trouvées au fil du temps qui ont fait l'homme, un homme qui se sentait rien et qui malgré tout est devenu quelqu'un, une personne meilleure également , entre ombre et lumière, car il a compris l'essentiel.  Encore un peu de vie s'il-vous-plait, encore tant à faire, à laisser pour l'après-soi.

    Quinze rounds est une bouffée d'amour, de la poésie à pleins poumons, des odeurs, de l'amour, des larmes, du sang. Une vie dans sa profondeur. Richard est plus proche que jamais des siens même dans sa solitude et sa douleur, apaisé et prêt à rebondir pour d'autres rounds de vie. Le corps a du mal à suivre mais ses mots swinguent et nous, lecteurs, on danse avec eux, grâce à eux et à la fin on a envie de saluer l'artiste, l'écrivain, le poète qui nous a enfiévré et fait voyager. Le coeur gonflé de vie et d'espoir.

    Blanc, noir, peu importe, la vie c'est mille couleurs à découvrir. Juste au fond une histoire de coeur, le reste du superflu, des erreurs de parcours.

     

    Ma note : 10/ 10

     

    Coup de

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    Joyland

    Éditeur : Albin Michel

    Genre : roman

    Année d'impression : mai 2014

    Résumé :

    Les clowns vous ont toujours fait peur ?
    L’atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ?
    Alors, un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d’orage…

    Mêlant suspense, terreur, nostalgie, émotion, un superbe King dans la lignée de Stand by me.

     

    Mon avis :

     

    Comme à l'accoutumée, les éditions Albin Michel ne reculent devant rien pour nous offrir de quoi lire et se faire plaisir rien qu'à l’œil nu. Ce roman de Stephen King attire grâce déjà à sa superbe couverture qui nous apporte non seulement le ton, le thème et le lieu principal de l'intrigue. On ne peut pas nier que la couverture est remarquable.

    Un titre également accrocheur à souhait qui, à lui seul, nous permet l'évasion, le dépaysement avant le côté sombre...

    Cependant, malgré un récit bien mené, la déception est tout de même un peu présente. En effet, cela semble trainer quand au frisson de peur que l'on connaît habituellement chez Stephen King, heureusement que la fin rattrape le coup avec la scène de la mort froide du meurtrier. Les allées et venues aussi entre passé et présent déstabilisent le lecteur. On ne peut pourtant nier que le suspense est bien gardé.

    L'émotion est quant à elle un peu bâclée semble-t-il. N'aurait-on pas aimé plus frissonner de peur à Joyland, consommer plus de fantômes, assister à plus de scènes tendres ou encore ne pas être mis à l'écart de la mort de certains personnages comme tombés un peu dans l'oubli et réapparus de justesse en fantôme ou lors même d'une cérémonie d'adieu en leur honneur.

    Mais, Stephen King a su tout de même nous faire entrer dans son histoire encore une fois, on s'attache aux personnages, la preuve en est ce désir de ne pas les quitter même lors de leur propre mort et avec la scène de la mort sanglante du meurtrier, on dirait qu'il veut nous dire alors.... "Vous voyez bien que je peux encore vous surprendre" alors que l'on attendait non sans impatience une scène marquante et bien horrible. Au final, en refermant le livre l'envie d'un autre King à lire pointe dans notre esprit.

    Au suivant !!

     

    Ma note : 8/ 10

     

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    Macadam

     

    Éditeur : Au Diable Vauvert

    Genre : recueil de nouvelles

    Année d'impression : 10 septembre 2015

    Résumé :

    Pour tromper l’ennui lors des confessions, un prêtre s’adonne à un penchant secret. Une jeune femme trouve l’amour aux caisses d’un péage. Pendant la guerre, un bouleau blanc sauve un soldat. Un vieux graphologue se met en quête de l’écriture la plus noire. Une fois l’an, une dame pipi déverrouille la cabine numéro huit…
    Primées à travers toute la France, onze nouvelles qui ont révélé l’auteur du Liseur du 6h27 et son univers à la fois noir, drôle, poétique et généreux.

    Mon avis :

    Au Diable Vauvert récidive avec Jean-Paul Didierlaurent au grand bonheur des lecteurs du "Liseur du 6h27". La maison d'édition a eu raison de faire confiance à l'auteur car une fois encore, dans un registre cette fois différent, celui de la nouvelle, brille de sa plume. Il réussit à nous surprendre, à nous faire sourire, à nous angoisser et nous faire frémir tout au long de son recueil.

    Avec lui même le banal d'une situation prend une tournure passionnante, exquise et hors norme. L'humain est mis en valeur même dans sa noirceur ou dans sa faiblesse. On s'attache à ses personnages comme à son style et on s'y sent bien. Ses histoires ont un relief, une profondeur à un tel point que l'on s'y croirait.

    Ne ressentons pas le silence liturgique de l'Eglise? N'entendons-nous pas le déclic des touches du Game Boy, les tintements des cloches?  Ne vivons-nous pas la clameur de la foule, le pesant des lieux, etc. ?

    Jean-Paul DidierLaurent semble un magicien qui tire de son chapeau jusqu'au bas fond de la société pour en tirer malgré tout le meilleur et ce qui nous fera vibrer et souhaite peut-être aussi créer une fusion particulière avec ses lecteurs, un lien au fil des pages et de ses oeuvres car on a retrouve quelque chose à chaque fois comme une impression de déjà vu mais qui nous scotche tout de  même et nous surprend encore.

    Un attachement qui nous amène à nous demander si nous reverrons encore une Dame Pipi ou si l'arène portera encore jusqu'à nous sa clameur et sa passion. L'auteur nous invite-t-il à sa manière à le découvrir? Ses redondances sonnent comme un appel.  

    Alors, on est addict? Voyez-vous déjà La Didierlaurentmania qui s'installe?

    Le temps mort, dernière nouvelle est un peu frustrant. Ironie de l'auteur peut-être pour titiller notre envie de continuer avec lui? Ce ne sont pas les cadrans qui sont alors orphelins de leurs aiguilles mais nous, des mots de Jean-Paul car lui et nous, c'est le début d'une histoire... sans fin !

    Ma note : 10 / 10

     

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