• De la rue à la route : itinéraire d'un homme libre

     

     

     

    Editeur : éditions Favre

    Genre : récit autobiographique

    Année d'impression : 23 septembre 2021

    Résumé :

    On parle de « tomber » à la rue. Pour Gaël, ce fut une chute rapide qu’il n’a pas vu venir. Il avait dix-neuf ans quand il s’est retrouvé sans domicile fixe. Cela a provoqué une douleur vive et sourde à la fois, éprouvante physiquement, avec des hivers rudes et aucun toit au-dessus de sa tête pour endurer la faim et la fatigue. Mais aussi une souffrance intérieure, avec la honte de devoir mendier, la peur de manquer, la solitude et le danger.

    Et pourtant, Gaël ne s’est jamais plaint.

    Ce livre n’est pas le destin d’un exclus qui se présente en victime. Mais au contraire, le récit d’un cheminement accompli avec dignité et ténacité, allant de rencontres en découvertes, prouvant au monde qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre et développant un véritable art de la débrouille, une philosophie de vie.

    Excellant dans les défis de construction et les travaux d’extérieur, appréciant la nature qui l’entoure et aménageant plusieurs camions, Gaël s’est ensuite installé dans un camping-car, désormais sa maison roulante. Gaël travaille ainsi comme saisonnier nomade et parcourt la France, attentif à ses beautés et ouvert à l’aventure.

    Son récit nous donne envie d’être généreux et reconnaissant, et nous invite à porter un regard neuf sur les gens qui vivent différemment.

     

    Mon avis : 

     

    Gaël, c’est l’anonyme qui a su trouver sa place. C’est le phénix aussi qui renait de ses cendres, si je puis dire pour parler de lui et évoquer son livre.

    J’ai dévoré son livre comme on savoure un dessert qu’on aime et lorsque ma lecture s’est achevée, je me suis dit, avec regret : « déjà ! »

    À travers son histoire, Gaël, sous la plume d’Alain Galindo, nous livre, une grande partie de sa vie, naturellement, comme s’il se livrait à un ami et cela nous touche forcément. On devient alors un peu son ami, on le découvre, on apprend à le connaitre et à la fin, à la dernière page, on a l’envie de lui parler ou du moins, si l’on est pas du genre à oser, de lui envoyer un message pour lui demander en « toute amitié » : quoi de nouveau pour toi, Gaël, toujours sur la route ?  J’avoue que j’ai eu cette envie mais le courage m’a manqué alors pour le moment je le lis un peu, comme ça sur les réseaux. Et oui, ce n’est pas un homme de la rue, un anonyme que l’on considère comme juste un mendiant des rues, c’est un homme libre qui s’est construit. Et, sur les routes parcourues, il a laissé des traces de son passage, noué des amitiés. Il a grandit tout au long de son parcours.

    Je ne suis pas experte en mécanique et pourtant, j’ai aimé suivre ses aventures et mésaventures, j’ai aimé son énergie, son courage, sa ténacité et tout ce qu’il a accompli. Son livre est une ode à l’humanisme, à la vie et à la liberté. C'est une bouffée d’oxygène et un exemple à suivre.

    Je ne crois pas au hasard de cette lecture car au même moment mon fils vogue vers un CFA mécanique et j’ai pensé que ce livre pourrait être un guide aussi pour lui, même s’il n’est pas lecteur, freiné par son handicap dyslexique déjà et sûrement par des lectures un peu trop pensées pour les littéraires. Mais j’ai espoir, il lit déjà des magasines liés à sa passion. En Gaël, j’ai vu mon fils. Nous pouvons donc par son livre, voir au-delà des mots.

    La liberté et le bonheur ont un prix. Gaël nous en livre ici sa version, authentique, amicale, difficile mais toujours avec le sourire, le courage et l’image qui revient tout au long des pages de cette balle qui s’écrase au sol mais qui rebondit et s’élève dans les airs. Belle image ! Simple mais efficace et que tout le monde peut comprendre, sans problème.

    J’évoquais aussi la bouffée d’oxygène car le livre de Gaël est un livre ouvert sur la vie, le terrain, la rue, sur les routes d’ici ou là-bas, chaque mot semble être un cœur qui bat, la naissance d’une amitié, la beauté d’un lever de soleil ou de coucher, la fraternité d’une rencontre, la solidarité généreuse sur le chemin.

    Merci Gaël, bonne route donc !  Préviens-nous si tu te poses un jour ou si tu penses faire une suite à ton histoire.

    Merci à la plume derrière lui également, Alain.

    Merci aux éditions Favre pour ce choix de récit.

    Merci Gilles et son équipe de leur confiance.

    Ma note : 10 / 10

     

    coup de coeur ❤️, mention spéciale route

     

    De la rue à la route : itinéraire d'un homme libre

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