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    Flashes sur une vie sans importance

     

    Éditeur : Puits de Roulle

    Genre : recueil de souvenirs suivi de fables et contre-fables

    Année d'impression : octobre 2015

     

    Résumé :

     

    Flashes sur une vie sans importance suivi de Fables et Contre-Fables illustrées par les dessins d’Annie Deveaux Berthelot n’est pas un recueil de poésie, même si l’on y retrouve le souffle du poète qu’est Robert Notenboom, son âme investie dans chaque mot.

     

    Flashes sur une vie sans importance. Souvenirs d’une vie pour s’extraire de la solitude... Souvenirs d’une vie pour apprendre à recevoir et à donner… Souvenirs d’une vie de poète…

     

    Flashes sur une vie sans importance est un ouvrage original, fruit d’un exercice courageux, dans lequel l’auteur se livre à nous, nous invitant ainsi à aller à la rencontre de l’enfant et de l’adolescent qu’il fut, de cet homme perdu, de ces hommes qui ont fait de lui ce qu’il est aujourd’hui.

     

    Mon avis :

    Robert Notenboom offre ici un recueil de souvenirs suivi de Fables et Contre-Fables chez son éditrice Stéphanie Lahana Brizard.

    Une manière pour lui de resserrer les liens avec ses lecteurs peut-être et de faire le bilan de sa vie. Une vie au final qui a tout de même son importance car elle a fait de lui l'homme et le poète que nous connaissons désormais. On découvre sa vie faite de moments douleurs et de petits bonheurs ; on découvre un être solitaire qui appris à en faire là sa force et la profondeur au fond des petits rien qui ont fait la beauté de ses mots. Robert prend forme sous nos yeux heureux, un cadeau inestimable qui restera sans nul doute. Certains se souviendront avec lui des douleurs passées, la guerre, l'exclusion lorsqu'on est juif et que l'on parle allemand, la perte d'êtres chers... Certains prendront les mots du poète, feront un parallèle avec leur vie qui les a aussi amener à écrire et composer de la poésie. Le poète comprend le poète, entre solitude et amour du monde et des autres, lectures publiques et écriture intime.

    Le poète est aussi artiste, sa plume trace des esquisses qui appellent à la réflexion, l'homme aime l'art, la musique comme la peinture autant que la lecture et l'écriture. De petits bijoux à découvrir au coeur des pages... Et une impression d'entendre sa voix, un art de piano...

    Puis son recueil évoque sa mort prochaine et l'éphémère de toute chose. L'émotion est palpable. Un message est passé. Merci Robert !

    Et comme pour un dernier sursaut pour qu'on ne pleure pas trop, il nous propose ses fameuses Fables et Contre-Fables, il n'est pas La Fontaine mais sait manier la rime comme la morale, des conseils encore pour l'avenir... Le tout joliment illustré par Annie Deveaux Berthelot.

    Ma note : celle du coeur et de la reconnaissance...

     

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    L'été d'Agathe

     

    Éditeur : Grasset

    Année d'impression : 13 janvier 2016

    Genre : roman intimiste (hommage à sa fille)

    Résumé :

    « Vendredi 10 août 2007. Agathe s'est arrêtée de respirer. Après six mois de lutte depuis sa deuxième greffe et toute une vie de combat. Sa lumière, son rire, son esprit, son courage vont tellement nous manquer. Sept ans plus tard, moi, son père, j'ai décidé de raconter qui était cette jeune femme vivante, joyeuse et directe. Comment elle a avancé, aimé, partagé. Comment elle a vécu, jusqu'au bout, son dernier été. Je voulais parler de sa vie, de la vie. Je me suis replongé dans mes notes, j'ai repris les photos, les courriers de ses vingt-trois étés. Puis j'ai commencé à écrire. Jour après jour. Ce fut difficile et doux. Tu m'accompagnais, Agathe, avec ton regard sur le monde, sur la maladie, sur la famille, sur moi. Nous échangions. A la fin, tu étais en vie. »

     

    Mon avis :

     

    Les éditions Grasset séduisent toujours par la qualité de leurs ouvrages et même une couverture épurée, relevée tout de même d'un bordereau magnifique que certains bouderaient car en-dehors du bordereau, ils ne verraient que la couleur pâle d'un vide, ici comme une immense plage de sable fin, ne change pas la séduction perçue face aux oeuvres publiées.

    Ici encore, les éditions Grasset ont su nous offrir une oeuvre, un roman qui laissera son empreinte en nous comme un nouveau coeur.

    Didier Pourquery, journaliste français a certes une facilité d'écrire un tel livre cependant il se dépasse dans sa profondeur. En effet, c'est un bel hommage à sa propre fille Agathe décédée de la mucoviscidose, le 10 août 2007, un bouleversement infini qui mène aux larmes et qui fait cogner fort le coeur à sa lecture comme si nous aussi on vivait le combat de sa fille, le sien et celui de cette famille.

    Un témoignage d'amour pur d'un père à sa fille, mêlé de souvenirs et de notes griffonnées et retranscrites tout en évoquant la maladie, ses travers, ses défis et ses petites victoires de chaque instant.

    Alors que les larmes nous submergent, une fête voit le jour puis un flot de musique et de culture nous envahissent à un tel point qu'une envie de les entendre arrive et une curiosité se délecte de tous les mots qui suivent, un peu comme si les cendres d'Agathe, emportés par le vent venaient à se poser près de nous, autant qu'ils seront ancrés en haut de la dune du Treuil.

    Jusqu'au bout, Didier Pourquery nous offre comme un cadeau son amour pour sa fille et ne trahira jamais et au final, cette lettre encore de l'après Agathe qui au fond est toujours présente en lui, en chacun de ceux qui l'ont aimé, côtoyé ou simplement croisé, terminée par ce je t'aime qui ne s'éteindra pas.

    Plus qu'un roman, un témoignage, une émotion palpable auxquels se dessine devant nos yeux humides, l'esquisse du visage d'Agathe.

    "Tu verras la mer pour toujours, toi qui es partie très loin au-delà de l'horizon"

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    (http://www.francedimanche.fr/face-a-la-maladie/mucoviscidose-jai-ecrit-un-livre-pour-retrouver-ma-fille-disparue/)

     

    Ma note : 10 / 10

     

    un coup de

    L'été d'Agathe

     

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    La pharmacienne

     

    Éditeur : La Musardine

    Genre : roman pornographique

    Année d'impression : septembre 2015

    Résumé :

    La Pharmacienne est un roman pornographique « pur et dur », où les métaphores sont bannies, les adjectifs concrets, et les descriptions méticuleuses sans être délayées. En outre, un humour noir assez décapant ne gâte rien à l’affaire. Les tribulations de Bébé, Laura Desjardins, Beau P’ et son cousin Ernest constituent un vaudeville d’un genre nouveau, lubrique et facétieux. Gageons que sa lecture en surprendra plus d’un qui avait, sur ce type de littérature, des préjugés que l’actuelle liberté d’écriture a rendu désuets. 

    Romancier prolifique, Esparbec refuse avec horreur d’être considéré comme un auteur érotique ; il se définit comme « pornographe à part entière ». Après avoir écrit près d’une centaine « de bouquins de cul », il a publié en 1998 à la Musardine son premier « vrai roman », un récit autobiographique : Le Pornographe et ses modèles
    La Pharmacienne appartient à sa première veine, il s’en est vendu 50 000 exemplaires à ce jour et il fait office de classique de l’érotisme contemporain. 
     
    Édition enrichie de dessins d'Alex Varenne 
    Entretien par Christophe Bier
     

    Mon avis :

     

    Loin des romans dit érotiques, ce roman est un pur porno. Ici Esparbec alias Georges Pailler ne triche pas avec la transparence des mots et du style. Il écrit avec des mots crus, limites du dégueulasse mais qui agissent sur notre système cérébral d'une manière troublante pour sans nul doute possible nous exciter.

    Le fantasme nous accroche; le fantasme nous bouscule, le fantasme nous raidit, nous échauffe entre choc et envie. On se croit scandalisé mais on se détend, on se laisse aller, à la découverte de notre corps, de nos pulsions, dans le secret de l'intimité, on ouvre les vannes du plaisir et on se noie dedans avec un goût amer et salé, un goût de sexe entre les murs, ce qui est fort vu qu'ici on est en pleine séance de lecture !!

    Fini les Barbara Cartland a l'eau trop rose où l'homme fort part au secours de la jeune femme fragile et l'embrasse fougueusement puis plus rien. Place aux fantasmes réalisés par les mots de Esparbec qu'il ne mâche pas c'est évident. On appelle une queue une queue, une moule une moule, on parle de trous à enfiler comme on parlerait de tricoter facilement. Le cru est normal ici et on se trouble d'une situation vaudevillesque invraisemblable, incestueuse et tordue à souhait alors que dans le réel cela ferait scandale.... Mais ce n'est qu'un livre.... Quoi que !!

    Esparbec non seulement maîtrise le genre pornographique mais sait habiller de vrai ses personnages. Ne réussit-il pas à nous présenter une Bébé (alias Bertrande) pleine de dualité entre l'innocence enfantine et la perversion d'une fille comme déjà adulte ; ne nous montre-t-il pas la pudeur de son jumeau puis sa jouissance honteuse? Pour ne citer que quelques exemples...

    Plus de 50 000 exemplaires vendus à ce jour? Rien d'étonnant quand on réussit à titiller les sens du lecteur jusqu'au plus profond... vulgairement parlant,  de ses trous.

    Le roman est enrichi d'illustrations de Alex Varenne, un plus pour la réédition mais les mots en disent déjà bien longs et forment à eux seuls des images comme si on se matait on beau film pornographique. Le supplément illustré cependant nous permet de souffler dans nos audaces entre les lignes...

    Pour finir, un entretien avec l'auteur signé Christophe Bier nous permet de cerner un peu plus Esparbec et de plonger dans le monde de l'érotisme et du pornographique littéraire, désormais loin des romans de gares et moins refoulant qu'on ne penserait en tant que lecteur si on ne lit pas ce genre.

     

     

    Ma note : 10/ 10

     

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