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Un baiser qui palpite là, comme une petite bête
Editeur : Gallimard jeunesse
Collection : Hors série Giboulées
Genre : roman dès 15 ans
Année d'impression : 9 septembre 2021
Résumé :
«Je me suis laissée prendre, comme une fille facile.» Ainsi parle Iris avant de se donner la mort. C'est un choc pour l'ensemble du lycée mais surtout pour Emma, Tom et leurs amis. Conscients d'avoir mal agi, ils tiennent à mieux comprendre ce qui s'est passé et à défendre la mémoire d'Iris.
Une histoire d'amitié forte qui, sur fond de quête identitaire, aborde notamment les problèmes liés à la violence et au harcèlement.
Mon avis :
Merci à Gilles et aux éditions Gallimard pour ce roman que vous pouvez lire dès l'âge de 15 ans comme je l'ai précisé plus haut.
Comme à mon habitude, je regarde la couverture et bien évidemment le titre m'a attiré. Un très beau titre qui apporte déjà une belle émotion à ce roman.
Le choix ensuite de l'illustration est également subtile, nous rappelant le style adopté par nos chers ados. Les couleurs semblent aussi avoir une importance ou alors juste penser dans une sobriété tout de même un peu calculées disons pour mettre en valeur, un personnage en particulier, une jeune fille, située au premier plan qui se trouvera dans le livre être le fil conducteur de l'histoire.
La signification des couleurs varie selon les pays et les couleurs mais je retiendrai, d'après une recherche personnelle que le bleu est un symbole de fraîcheur, de pureté, de vérité et de sagesse. Elle invite à l'évasion, au voyage et à la découverte. Cela peut être donc un choix voulu car la fraicheur est sans rappeler la jeunesse des personnages, la pureté peut renvoyer à leurs actes autant qu'à la virginité ou non d'une fille ou d'un garçon, la vérité bien entendu devant la quête que vous découvrirez en lisant ce livre et la sagesse peut-être du dénouement, des réflexions ou que sais-je encore.
La couleur noire est associée à la mort et à la tristesse. Cette teinte qui absorbe toutes les autres représente le néant, le vide, la vacuité. Il représente aussi le mystère. Et, je dirais même en voyant mon ado à la maison, une mode actuelle typique ! Cette couleur donc tient tout son sens dans l'oeuvre de Gilles.
Et le blanc, de l'innocence, de la pureté, de la virginité, celui de la paix... de la mise en lumière peut-être également.
On dirait que les couleurs de l’illustration en disent déjà bien long sur l'histoire que nous allons lire ensuite. Vous comprendrez bien entendu bien mieux en vous plongeant dans la lecture de ce Baiser qui palpite là, comme une petite bête...
L'univers adolescent est déjà donc mis en place par ses couleurs, le style vestimentaire cool et bien sur, la jeunesse de leur visage et leur expression souriante ou non, rêveuse...
Puis, le moment de la lecture arrive. Le style de Gilles est maitrisé, vivant, structuré. Il nous plonge totalement dans l'univers de l'adolescence. Il nous dévoile peu à peu ses personnages, des jeunes que nous pourrions avoir connus, avec des expériences que nous aurions nous-mêmes pu vivre ou que nos ados vivent peut-être. Tout y est jusqu'à même leur langage si particulier qui fait que les ados sont ce qu'ils sont, qu'ils ont leur propre univers et leur propre code. J'avoue avoir eu tout de même, sourire, un peu de mal avec ce langage, que nous n'avons pas forcément parlé à l'époque de notre propre adolescence. Mais, c'est ce qui fait encore plus la force de cette histoire et sa justesse.
Le roman est pour moi est belle réussite, tout en émotion, en rebondissements et nous offre un bel éclairage sur des faits que parfois, nous savons vécus, trop silencieux, douloureux...
(Par contre, petite note pour Gilles, je ne pensais pas du tout à ce type d'intrigue et de sujet en lisant le résumé. Sujet bien vaste et bien difficile, quelque soit la situation.)
Merci Gilles !
Merci aux éditions Gallimard pour cette belle publication !
Ma note : 9.5 / 10
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