•  

    L'été des lucioles

     

    Éditeur : Héloïse d’Ormesson

    Genre : roman

    Année d'impression : 23 janvier 2014

    Résumé :

     Du haut de ses neuf ans, Victor a quelques certitudes : c’est parce que François, son père, n’ouvre pas son courrier qui s’amoncelle dans un placard que ses parents ne vivent plus ensemble ; c’est parce que Claire et Pilar, ses mamans, adorent regarder des mélos tout en mangeant du pop-corn qu’elles sont heureuses ensemble. Et c’est parce que les adultes n’aiment pas descendre les poubelles au local peint en vert qu’il a rencontré son meilleur ami Gaspard.
    En vacances à la résidence du Grand Hôtel du Cap-Martin, Victor partira à l’aventure sur l’étroit chemin des douaniers qui surplombe la côte en compagnie de Gaspard. L’été sera placé sous le signe de l’étrange avec une invasion de lucioles, des pluies sèches et des orages aussi soudains que violents. En guidant les garçons jusqu’aux passages secrets menant aux villas qui bordent le rivage, papillons, baronne et jumeaux feront bien plus que de leur ouvrir la porte des jardins enchantés.

     

    Mon avis :

    Aux éditions Héloïse d’Ormesson, on sait déjà attirer avec élégance et raffinement le lecteur. Une touche de mots sur la couverture comme du miel à goûter. Ici, on nous invite déjà à entrer dans l’univers du beau roman de Gilles Paris par ces mots « Un balcon sur la mer » comme un sous titre ou une porte ouverte sur l’histoire à découvrir, la phrase emblématique choisit par Héloïse d’Ormesson et son équipe pour la partie romanesque du livre. Une petite marque de fabrique très plaisante qui fait toute la différence avec d’autres romans et qui ne laisse pas indifférent le lecteur. On se charme de ces mots offerts avant d’ouvrir le livre. Merci donc de cette belle initiative.

    Quand à la couverture du roman de Gilles Paris, elle nous laisse découvrir le logo raffiné des éditions Héloïse d’Ormesson, un logo plaisant à regarder comme une belle illustration, presque comme un fruit à croquer ou à dévorer, selon les envies. Le choix de la photographie de la couverture  faite

    par Emmanuel Pierrot

    (http://www.agencevu.com/photographers/photographer.php?id=68 et http://www.emmanuelpierrot.com/)

    pour Bonbek, une revue pour enfants

    (http://www.bonbek.fr/).

    On oublie bien souvent qu’on a été enfant et au travers de ce roman, on retrouve notre part d’enfance insouciante et si touchante. Mais ici, rien ni personne n’est oublié. Le passé resurgit peu à peu dans les jeux d’enfants. Et les enfants comprennent bien mieux qu’on ne pense la réalité des choses. Victor comme sa soeur Alicia se questionnent à leur manière sur l’amour, sur la vie, sur la mort. Gilles Paris a su ici mêler sa belle plume à un univers tout à la fois bien réaliste fait de joies et de peines et celui un peu féérique et magique d’apparitions un peu surréalistes des lucioles, des papillons qui se posent sur le petit narrateur Victor et sur ses jumeaux fantômes. L’été des lucioles c’est l’été de tous les possibles, des amours et des amitiés naissants, des réconciliations, des promenades insouciantes et mystérieuses et l’arrivée de la magie avec les lucioles qui illuminent comme jamais la nuit mais aussi la vie des personnages. Puis, la touche de suspens n’est pas oubliée avec l’intervention de personnages surprenants que seuls les enfants peuvent voir : les jumeaux Nathan et Tom. Et ce chemin des douaniers, un chemin vers l’aventure, le surnaturel et l’enchantement. Le roman de Gilles est comme ces papillons qui se posent sur Victor, coloré, léger, magnifique. Il se pose sur nos vies comme un appel aux souvenirs. N’avons-nous pas eu nous aussi un chemin des douaniers à parcourir, plein de beautés et de mystères ? Et cet air de vacances délicieux qu’on retrouve ?

    Le roman de Gilles Paris pourrait être comme un guide de vie qui nous parlerait des difficultés de la vie mais de la lumière aussi que l’on peut voir au bout du tunnel si l’on s’est voir les signes et les comprendre. Un guide sans illustration mais riche de mots qui apportent à eux seuls tout un univers face à nous. Le leurs (celui des personnages), le nôtre (quand un mot soudain appelle aux souvenirs d’un été, d’une ballade, d’un film peut-être marquant). Moi, j’y avais mis un peu de touche de Pagnol en lisant les mots de Gilles Paris, sans les cigales mais avec la beauté de paysages, de maisons provençales....

    Dépassez les ombres muettes de la couverture et de l’encre des mots couchés dans ce roman et vous vous embarquerez corps et âme non seulement dans l’histoire de l’été des lucioles mais bien au-delà, dans vos souvenirs....

    Y'aura-t-il une suite sur la terre argentine? De nouvelles aventures pour les enfants? Le retour des fantômes? Que deviendront les amours?

     

    Ma note : 9/10

     

     

    Google Bookmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

    Gilles Paris

     

    https://www.gillesparis.net/

     

    Gilles Paris est un écrivain français né le 5 avril 1959 à Suresnes dans Les Hauts-de-Seine (92). Il entre dans la vie active après son bac. Serveur, testeur de médicaments, garçon de bureau au Monde, concepteur de dossier de presse notamment pour Manuel Canovas et Dior, il intègre à dix-huit ans le Ministère de la Jeunesse comme documentaliste. Puis il crée et dirige la société APS, un argus de la presse spécialisée dans le spectacle, agence qu’il déplace chaque année au Festival de Cannes. Après cinq ans, il décide de prendre le large et voyage toute une année pleine en Afrique et en Grèce. A son retour, il devient pigiste pour de nombreux journaux, Elle, Le Figaro Magazine, Femme, Pariscope, Maison Française, Libération, Le Nouvel Observateur où il signe des articles sur le cinéma, la musique et des personnalités. Il entre parallèlement dans l’édition, d’abord comme attaché de presse aux éditions 13 (Groupe Carrère), puis comme directeur du service de presse de Jean-Claude Lattès pendant sept ans, et directeur du service de presse des éditions Plon, pendant dix ans.

    Depuis 2006, il dirige une agence de communication qui porte son nom (SARL Gilles Paris), spécialisée dans l’édition, et qui s’ouvre également sur la musique, les expositions et les spectacles. Gilles Paris fête en 2014 ses trente ans dans le monde de l’édition.

     

    Sa bibliographie :

     

    •  En avril 1991, il publie son premier roman Papa et maman sont morts aux éditions Seuil, collection Point-Virgule.

    •   En 2002, Autobiographie d’une Courgette sort chez Plon pour lequel Gilles Paris reçoit le Prix de la Mairie du XVIIème.

    •   En janvier 2012, Au pays des kangourous, roman publié aux éditions Don Quichotte  a reçu cinq prix littéraires.

             - Prix Cœur France 2012

         - Prix Roman de la ville d’Aumale 2012

    - Prix des lecteurs de la bibliothèque Goncourt 2012
    - Prix Folire 2012
    - Prix Plume d’Or 2013 (Plume libre - catégorie romanesque)
    •   En janvier 2014, L’été des lucioles, éditions Héloïse d’Ormesson.

    • En avril 2017, Le vertige des falaises éditions Plon

    • En octobre 2018 (le 11) La lumière est à moi, éditions Gallimard
    • En mars 2019, Inventer les couleurs, éditions Gallimard.
    • En 2021, Un baiser qui palpite là, comme une petite bête, éditions Gallimard jeunesse, collection Giboulée 

     

    (Source : Site de Gilles Paris et son compte Facebook)

    Google Bookmarks Pin It

    votre commentaire
  • Stéphane Renaud

     

     

     

     

    Stéphane Renaud est né à Talence, près de Bordeaux dans le département de Gironde (33) le 4 janvier 1959. Il est breton d'origine. Stéphane Renaud a vécu à Bruxelles, Athènes, Rio de Janeiro et Paris où il a exercé l'activité de galeriste durant une vingtaine d'années. Maintenant, il réside à Eze sur la Côte d'Azur où il écrit et réalise des sculptures en terre peinte ou vernie.

    La Méditerranée lui offre ainsi sa lumière et tous les sujets qui lui plaisent : animaux, corps ou allégories.

    Il a écrit plusieurs recueils de poésie, des nouvelles, quelques essais, la sculpture et l'écriture allant de pair pour lui, comme de simples témoignages de ce qu'il voit.

    Ses sculptures sont des œuvres uniques, des prototypes, qui peuvent être commandées en bronze ou en résine, ou bien acquises ainsi.

     

    http://www.arts-creation-gallery.com/fiche_artiste.php?lng=en&id=42

     

    Sa bibliographie :

     

    • Ydra ou La Nuit Magnifique, Editions Loris Talmart, 1985

    Conte poétique traitant de l'amour.

     

    • Voici le Jour, Editions Loris Talmart, 1986

    Conte poétique traitant de la destinée.

     

    • Méditerranées, Editions La Tour des Vents, 1996

    Poèmes.

     

    • De Grâce ! Editions La Tour des Vents, 1999

    Essai polémique sur le marché de l'Art.

     

    • Douceurs, Editions La Tour des Vents, 2000

    Poèmes, Satires et Fables.

     

    • Vanités, Editions La Tour des Vents, 2002

    Récit authentique traitant du 11 septembre.

     

    • Chansons de mon Rocher, Editions La Tour des Vents, 2009

    Poèmes et Prosèmes.

     

    • Remember, La Nuit du Faune, deux nouvelles, Editions du Phare Blanc, 2012.

     

    • Eden, Roman, Editions du Phare Blanc, 2012.

     

    • L’Alcyon, nouvelle, prix du jury, dans Villas Historiques du Pays Niçois, Editions Baie des Anges, 2013.

     

    • Süd, Roman, Société des Ecrivains, 2014.

     

    • Idéal Nice, Roman, Editions Baie des Anges, 2014.

     

     

     

    Google Bookmarks Pin It

    votre commentaire
  •  

    Süd

    Éditeur : Société des écrivains

    Genre : roman sentimental

    Année d'impression : 2013

    Résumé :
    "Voilà, c'est fait, l'incident est clos. Il reste le maître de la situation, de notre couple, sans le briser néanmoins. Mais il impose d'emblée sa loi, à laquelle il sait que je me soumettrai. Il sait que je suis amoureux, donc jaloux, mais il veut que je sache qu'il me trompera autant de fois que son seul plaisir lui commandera. Il est le maître, je suis l'esclave, soumis à son bon plaisir. Il accepte ma passion qu'il a comprise, à condition de la trahir, en demeurant libre de moi.
    Peut-être là, d'ailleurs, réside son plaisir véritable. Non de jouir avec un autre, mais de jouir en me trompant, en sachant que je souffre."

     

    Mon avis :

    Süd est un un roman qu’on a pas envie de réduire à une simple note d’évaluation. Ce serait sans nul doute le dévaloriser. Entrons plutôt par le biais de la photographie de couverture dans son univers où les mots jaillissent et se déroulent sous nos yeux comme des dunes de sable, chaudes et dorées. Le titre, tout d’abord surprend et nous invite à nous poser la question de l’écriture. Pourquoi l’auteur a-t-il écrit sud en ajoutant une particularité au u ? Le lecteur attentif ne peut que se poser cette question, surtout s’il n’est pas encore dans la lecture du roman et s’il se réduit à la langue française. En revanche, l’intriguant ü ne demeure pas longtemps dans son secret si l’on élargit son chant culturel et qu’on entre dans la lecture. La beauté de cette lettre ü soudain nous révèle son secret. Le U tréma est en effet un graphème  utilisé dans certains alphabets notamment celui de la langue allemande d’un des personnages du roman nommé Johannes. Ainsi, on suppose une volonté de l’auteur ici de nous mettre au parfum sur la tournure de son histoire centrée sans nul doute sur ce personnage. Et en effet, l’auteur évoque un amour dans son roman. Mais, ce roman peut peut-être dans un premier temps rebuter certains lecteurs par l’évocation d’un amour homosexuel, de moeurs sexuelles libres et parfois par la crudité d’un vocabulaire utilisé dans un récit écrit remarquablement et dans une volonté poétique gracieuse comme pour nous porter à une rêverie et à une réflexion certaine. Le narrateur, ici l’amoureux transi de Johannes nous porte progressivement vers une réflexion sur l’humanité, la vie et l’amour dès les premières lignes alors qu’il se complait dans sa solitude dans l’immensité du désert et des dunes mouvantes. Alors, ne nous offusquons pas de la crudité parfois d’un vocabulaire au fond voulu par l’auteur, de ces intimités sexuelles et homosexuelles dévoilées car ce sont là les prémices, les racines d’une belle réflexion qui tend vers la philosophie.

    « La vie, en effet, n’est que rebondissements, que métamorphoses... Ce que nous croyions vrai, ce que nous croyions sûr, se transforme et devient faux, plus insidieux que les sables mouvants. Ce que nous croyions faux devient vrai. »

    L’amour est-il beau, véritable ? Une situation vécue vaut-elle la peine d’avoir de la souffrance. Faut-il souffrir pour arriver à une certaine vérité ? Que trouve-t-on de beau, de médiocre dans la vie ? Et peut-t-on vraiment qualifier ce que l’on vit de cette manière ou n’est-ce là que la vision subjective de l’humain ?

    En entrant dans ce roman, on entre non seulement dans un récit d’une qualité littéraire incroyable qui n’est entaché par aucune maladresse. Tout est calculé dans un but précis, une volonté de nous amener à une réflexion franche et profonde. Et, en parlant de cet amour homosexuel dans cet univers de liberté sexuelle marquant qui peut évidemment amener le lecteur à un dégoût, une gêne ou que sais-je encore, c’est bien au-delà que l’auteur nous mène en nous montrant la médiocrité d’un monde qui se veut d’apparence, de beauté éphémère et qui ne voit rien de l’essence même de la vie et de ce qui est réellement important dans ce monde, dans l’humanité, dans la nature.... L’apparence après tout et ses faux semblants n’est-il pas aussi dans les moeurs des amours hétérosexuelles, bisexuelles....

    Ne nous arrêtons donc pas à une gêne ou un dégoût de ce qui est, d’une lecture parlant d’un amour homosexuel dans toute sa splendeur et sa bassesse mais errons pour nous construire et nous offrir une connaissance plus poussée sur la vie. 

     

    Ma note : exceptionnellement aucune mais libre à ceux qui en imagineront la valeur....

     

     

     

    Google Bookmarks Pin It

    votre commentaire
  • Motifs africains à colorier

     

    Éditeur : Usborne

    Genre : livre de coloriage

    Année d'impression : septembre 2014

    Illustrateur : Lawrie Taylor

    Textes : Struan Reid (traduction de Véronique Duran)

    Résumé :

    Pour découvrir de manière interactive l'iconographie, les motifs et les coloris typiques de l'art africain, tels qu'on l'on trouve sur les vêtements, les poteries et les bijoux, et en particulier sur les célèbres textiles africains.
    Bien plus qu'un simple livre de coloriage : une introduction originale à l'art africain pour les jeunes et les moins jeunes.
    Fait partie d'une série de livres de coloriages artistiques à collectionner.

     

    Mon avis :

    Quelle idée délicieuse que de se plonger dans l’univers africain en coloriant.

    L’Afrique est vie et couleur autant que richesse culturelle.  Dans ce livre de coloriage réalisé par Lawrie Taylor et Struan Reid pour les illustrations et les textes et édité aux éditions Usborne, vous apprendrez sur l’Afrique et sa culture tout en vous faisant plaisir par le biais de coloriages à effectuer.

    On peut ainsi dire que la beauté de cet ouvrage ne sera définitive que par vous lecteur, lorsque vous aurez tout colorié. Votre implication est demandée ici comme un désir de la part de l’éditeur de montrer à la fois son envie de vous plaire tout en ayant avec vous un lien fort et particulier et aussi celui de se démarquer remarquablement. Un retour sur les bancs de l’école ou un désir enfoui d’être artiste vous sera comblé. Et votre esprit, nourrit de connaissances sur le continent Africain s’envolera à la fois enrichi et satisfait de cette évasion d’un instant.

    Bonnes découvertes africaines !

    Et bon coloriage !!

    Juste un regret, alors que dansent sous mes yeux ces motifs africains c’est de ne pas être bercée par une présence musicale. Un album de musique aurait mis une touche plus belle et aurait rendu ce livre de coloriage parfait. Quoi de mieux en effet que de s’adonner à un art en écoutant de la musique.

    Non ?

    A moins que le silence soit révélateur autant dans ses secrets les plus profonds, les vraies valeurs de vos découvertes en lisant ces textes et en coloriant ces motifs.  

    A vos crayons donc, si le coeur vous en dit...

     

    Ma note : 9/10

     

    Pour le commander :

    http://www.librairie-grangier.com/livre/7126189-motifs-africains-a-colorier-livres-de-coloriage-bone-emily-usborne

    Google Bookmarks Pin It

    votre commentaire