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    Place Colette

     

    Éditeur : Léo Scheer

    Genre : roman

    Année d'impression : 19 août 2015

    Résumé :

    À l’âge de 9 ans, la narratrice de Place Colette est victime d’une erreur de diagnostic qui la cloue sur un lit d’hôpital, le corps prisonnier d’une coquille de plâtre. Au terme de trois années de calvaire, un professeur finit par découvrir la véritable maladie ; il l’opère et la sauve. La jeune fille a passé ce temps immobile à découvrir la littérature et les textes classiques. Elle voue une passion sans limite au théâtre. Revenue à la vie, elle tourne autour de la Comédie-Française et de la place Colette. Le jour de ses 13 ans, elle entre dans la loge d’un comédien dont elle est tombée amoureuse. Bien qu’il ait trente ans de plus qu’elle, elle lui propose de devenir son cadeau d’anniversaire.
    Ce roman, qui aurait pu s’intituler Détournement de majeur, est l’histoire d’une double initiation, à l’amour charnel et à la passion du théâtre. Écrit à la première personne, il est pourtant aux antipodes de ce que l’on qualifie d’autofiction : le mensonge enveloppé dans une rhétorique de vérité. C’est un « roman-vrai », où l’auteur se cherche et finit par faire tomber le masque.

     

    Mon avis :

     

    Comme à son habitude, chez Léo Scheer éditions, nous voilà face à un roman à la couverture épurée juste relevée d'un bordereau rouge où trône une photographie de l'auteur Nathalie Rheims, la tête reposant sur la paume d'une de ses mains comme empreinte d'une profonde douceur, sagesse ou encore enfance et timidité mêlées encore malgré son âge réel. Un peu comme pour évoquer la jeune narratrice. Une très belle photographie en noir et blanc sous l'objectif de François Darras.

    Un côté épuré qui enveloppe ici un roman magnifique, authentique, ouvert à la passion troublante dont les mots sont révélateurs. Nathalie Rheims maîtrise les mots, sait user de ces derniers pour rendre beau son récit, transformant sous nos yeux (entre pitié, affection, reconnaissance aussi de soi pour certaines et certains sans doute) le vilain petit canard en un superbe cygne blanc majestueux qui prend son envol au-dessus des cimes. On sent avec elle, la douce chaleur du soleil, les beautés de la Corse, les douleurs de l'enfance et les difficultés à devenir adulte autant que ce qui nous y amène avec force et détermination. Nathalie Rheims nous accroche dès la première page, nous apporte les mots pour succomber, pour être troublé et nous laisse encore le parfum de son récit même après sa fin. Le lecteur part ensuite un peu sur les traces de l'histoire de la narratrice en goûtant peut-être encore aux délices d'un amour ou à sa finitude triste, entendant encore les trois coups sur le parquet ciré avant le levé de rideau et les applaudissements inlassable d'un public ébahi face à une jeune femme au sourire triomphant et au regard transporté.

    Encore, encore chère Nathalie de vos mots... Merci pour le trouble, la passion et votre talent. N'entendons-nous pas le cliquetis des couverts au dîner des mantes polaires?

     

     

    Ma note :  10 / 10

     

     Mon coup de

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