• Monsieur Mon Amour

     

    Monsieur Mon Amour

     

    Éditeur : Albin Michel

    Genre : roman historique, épistolaire - huit-clos

    Année d'impression : 6 novembre 2014

    Résumé :

    Princesse vertueuse totalement dévouée à Marie-Antoinette ou conspiratrice et séductrice aux mœurs dépravées ? Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, fut en son temps l’objet des plus folles rumeurs.

    Au fil d’une bouleversante correspondance imaginaire, Alexandra de Broca, l’auteur de La Princesse effacée, se glisse dans la peau de cette jeune aristocrate turinoise, veuve à dix-neuf ans du descendant d’un bâtard de Louis XIV, qui lui aura fait subir les pires affronts. Comme tant d’autres victimes expiatoires du régime de la Terreur, cette femme fragile, attachée à la famille royale au point de reprendre ses fonctions après la fuite du roi, connaîtra une fin atroce.

    Du fond de la geôle parisienne où elle attend son jugement, Marie-Thérèse écrit chaque jour à Philippe d’Orléans, député et proche de Robespierre. Comme la vertu s’adresse au vice, elle commence ses lettres par « Monsieur mon Amour »...

     

    Mon avis : 

     

    Entrons dans l’histoire de France au temps de Louis XVI et de Marie-Antoinette par le biais de ce beau roman.

     Qui est cette personne qui se cache derrière ses barreaux sur la couverture du livre de Alexandra de Broca ? Est-ce voulu que l’on ne voit pas son visage ? Où se trouve-t-elle ? Une prison surement mais dans quel lieu, quelle époque ? La couverture nous offre déjà une petite part de ce que racontera l’histoire. Et le titre « Monsieur Mon amour » apporte le ton, la force et l’ampleur.

    La couverture représente en fait une partie d’un portrait peint de Charlotte Corday (née le  27 juillet  1768 à Saint-Saturnin-des Ligneries, près de Vimoutiers  dans le pays d’Auge, guillotinée le 17 juillet 1793 à Paris), qui est une personnalité de la Révolution Française, célèbre pour avoir assassiné Jean-Paul Marat, le député jacobin et symbole de la terreur.),  d’après Charles Louis Lucien Muller un peintre français de cette époque.

    Monsieur Mon Amour

    (ici, source ressemblante à celle de la couverture

    : http://www.mutualart.com/Artwork/CHARLOTTE-CORDAY-IN-PRISON/40F85E6230F96803 )

     

    Choix judicieux de couverture pour évoquer l’héroïne, Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe, probablement dû au fait qu’il est difficile de trouver un portrait d’elle en prison alors que pour Charlotte Corday, on en trouve. Cependant Charlotte n'a rien à voir avec Marie-Thérèse déjà de par leur naissance, l'une française et l'autre italienne et cette dernière est princesse et l'autre fille d'un gentilhomme. La princesse de Lamballe est plus représentée de manière élégante avec des robes et des apparats  dignes de son rang. Un point probablement à ne pas omettre. Peut-être ici la seule déception de ce roman même si on comprend le choix .

    Monsieur Mon Amour

    (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se-Louise_de_Savoie#mediaviewer/File:Marie_Therese_de_Savoie,_princesse_de_Lamballe_01.jpg)

     

    Le roman débute par une citation magnifique de Romain Gary :

    « Vivre est une prière que seul l’amour peut exaucer ».

    Dans ce huis clos composé de lettres écrites de la main de la princesse de Lamballe au citoyen Philippe d’Orléans cousin du roi, député  aussi et proche de Robespierre, la valeur de la vie est inestimable et on pressent l’importance de l’amour face aux évènements ; l’amour qui apaise,  qui rassure et qui offre l’espoir de liberté dans la captivité. Alexandra de Broca manie sa plume avec une belle maîtrise, nous faisant tour à tour aimer ou désaimer ses personnages issus tout de même des profondeurs de l’histoire de France du XIXème siècle.

    Elle nous offre un huit clos raffiné, passionnant, terrible et émouvant. Avec elle, on est citoyen du XIXème siècle. On goûte aux plaisirs, aux intrigues comme aux malheurs de ce siècle. Jusqu’où bout, elle nous offre une richesse dans les évènements, des détails historiques, culturels, un suspens palpitant. Monsieur Mon amour se dévoile comme d’ailleurs les personnages de l’histoire du roman et celle avec un grand H. Elle porte son personnage principal, Marie-Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe à sn apogée, sa terreur comme sa bravoure et sa célèbre vertu en dépit de son amour. L’a-telle vraiment aimé cet homme ? Le roman donne sa version fictive. Les lettres relèvent la noirceur de la prison où est incarcérée la princesse de Lamballe mais, l’horreur n’est rien alors. La mort arrive malgré l’espoir d’une libération.  Belle imagination sur les derniers jours d’une princesse alors qu’au fond nous ne savons rien. Mais la réalité n’est jamais bien loin…

    Une envie d’écrire une missive peut-être ?

     

     

     

    Ma note : 9 / 10

     

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