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    Éditeur : Carnets Nord

    Genre : roman

    Année d'impression : 5 avril 2019

    Résumé :

    Maggie est une jeune américaine de vingt-trois ans installée à Paris. À cause d’un grave problème de surpoids, elle se heurte au regard des autres, à la difficulté de trouver du travail, d’avoir des amis, de rencontrer l’amour.

    Un jour, lors d’un entretien d’embauche dans une multinationale, on lui fait une proposition totalement inattendue. Si Maggie l’accepte, elle risque de voir le cours de sa vie changer du tout au tout. Mais pour cela, il va falloir quitter l’ombre et affronter la lumière. Maggie, « l’autruche » complexée et mal dans sa peau, va-t-elle réussir à prendre son envol ? Quelles épreuves et quelles joies l’attendent ? Comment se dévoiler lorsqu’on a passé toute sa vie à se cacher ?

     

    Crysten Sullivan décrit avec une grande finesse le quotidien souvent difficile d’une jeune femme obèse. L’extraordinaire vitalité de son héroïne Maggie donne au récit un ton enlevé qui déjoue les idées reçues.

     

    Mon avis :

     

    Qu’est-ce qui pousse un lecteur à lire tel livre ? La couverture sympathique du bouquin dans le rayonnage, le résumé ensuite détermine l’envie et la curiosité. Ici, tout y était pour m’attirer en tant que lectrice malgré des pensées dubitatives profondes mais parfois il faut oser pour avoir le fin  de l’histoire, non ?

    Et verdict donc, ce n’est pas un coup de coeur,  désolé chère Crysten, j’ai détesté « les sourires arc-en-ciel », je me suis dis pitié pas le meilleur ami beau gosse homosexuel !! Non, ça fait trop cliché, là. Mais au fil des pages, j’ai tout de même passé un bon moment de lecture, je me suis dis enfin une héroïne qui n’est pas la femme parfaite mais qui a des qualités pour évoluer. Bon, je ne me suis pas imaginée Maggie avec des tatouages sourire comme sur la couverture mais je l’ai trouvé attachante et drôle, tenace. Une égérie de roman qu’on aimerait connaitre peut-être ou du moins exister dans le réel, car on n’est pas toutes des superwomen, on a toutes des défauts, visibles ou invisibles et le plus dur bien souvent quand on est ronde, c’est de s’aimer et de s’assumer pour bien et mieux vivre.

    On pardonnera le cliché aussi pour le camembert dévoré en France. D’ailleurs, les parisiens aiment-ils le camembert, en tout cas j’en raffole personnellement et Crysten et son héroïne ont réussi à me faire saliver d’envie même si, à un moment donné,  je me suis dit que les mauvaises langues s’empresseraient de préciser que les personnes obèses mangent forcément trop de trucs dans le genre et qu’elles sont responsables de leur état. Pourtant, la vie nous apprend que grossir peut arriver à tout le monde pour diverses raisons.

    Conclusion, ce n’est pas un coup de cœur mais c’est un livre que je vous conseille de lire. Il est bien écrit, plein d’humour, d’amour, d’amitié, de rebondissements. Vous trouverez peut-être même en le lisant votre chemin pour être décomplexé et mieux dans votre peau. Ce livre dévoile ce beau message :

    « tout est possible dans la vie, il suffit de croire en soi et de s’aimer»

    Et alors l’autruche peut s’envoler…

    Je comprends peut-être mieux le fameux sourire arc-en-ciel qui m’avait tant agacé à la lecture du livre de Crysten. Lorsque l’on commence à s’aimer, à s’apprécier, notre vie change, le regard des autres aussi (malgré quelques récalcitrants). La vie nous semble plus belle alors, plus simple, même si rien n’est gagné d’avance et peut-être qu’on la voit plein de couleurs ou alors que l’on dégage quelque chose comme un sourire arc-en-ciel autour de soi…

    "S’aimer soi-même est le début d’une histoire d’amour qui durera toute la vie."
    Oscar Wilde

    Appel à toutes les autruches de la terre, lisez ce bouquin et volez !! (même les non autruches,  sourire)

    Ma note : 8 / 10

     

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    Éditeur : Carnets Nord

    Genre : roman

    Année d'impression : 15 février 2019

    Résumé :

     

    Petiteannonce.fr : Émile, 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.

    Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, avec le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme, qui a pour seul bagage un sac à dos, un grand chapeau noir, et aucune explication sur sa présence. Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naît, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile. Une écriture vive et alerte, des dialogues impeccables, des personnages justes et attachants qui nous emportent jusqu’à un dénouement inattendu, chargé d’émotions.

     

    Mon avis :

     

    Avec Mélissa Da Costa nous partons pour mieux vivre et respirer enfin. Au-delà de la maladie, de l’épreuve, l’auteur au fil des mots nous captive. Avec elle, c’est l’apprentissage de la vie, le retour aux sources, on respire à plein poumons alors que la vie est en sursis. Mais on profite de chaque moment à travers des personnages attachants qui pourraient nous ressembler ou ressembler à des proches, des amis.

    Un roman magnifique, d’une grande maturité qui nous emporte autant en émotions qu’en voyage. Un roman peuplé de paysages qu’on dirait authentique tellement les descriptions sont riches.

    On voyageait déjà en salivant devant la belle couverture de son livre et en lisant le titre si poétique mais lire cette histoire c’est comme  la vivre pour soi. Effectivement, on n’en ressort pas « intact ». Le cœur cogne, cri, les yeux admirent, pleurent, on sourit, on se sent triste, on apprend…

    Et alors que l’on semble chuter en même temps que l’un des protagonistes, déjà les prémices arrivent d’un second souffle de vie comme si l’auteur ne souhaitait pas réellement qu’on se quitte. Une plongée pour mieux rebondir. Des secrets révélés, des découvertes, des surprises comme une multitude de cadeaux que l’on déballe peu à peu.

    Un roman comme la pluie et le beau temps où trône la renaissance…

    Tout le bleu du ciel de Mélissa offert en partage généreux.

    Et une lectrice qui fait sa révérence à l’auteure et qui remercie chaleureusement pour ce roman, pour le beau rebondissement tant espéré alors qu’elle ressentait une pointe de déception et de frustration naitre en elle.

    Alors, envie de percer tous les secrets du bleu du ciel ?

     

    Ma note : 9.5 / 10

     

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    Lettres à Joséphine

     

    Éditeur : Au diable Vauvert

    Genre : roman épistolaire

    Année d'impression : 10 janvier 2019

    Résumé :

     

    "J’étais devenu un fantôme. Une sorte de mort-vivant. J’ai trouvé un ultime sursaut d’énergie pour avaler une poignée de tranquillisants avec un fond de vodka. Je me suis assis dans mon fauteuil club et j’ai regardé une série sur HBO. Je me suis réveillé en pleine nuit. Non. Le cauchemar était bien réel.Joséphine n’était plus amoureuse de moi".

    Si l’amour est la plus forte, la plus dangereuse et la plus répandue des addictions, voici le roman de l’impossible désintoxication, le roman du chagrin d’amour.

     

     

    Mon avis : 

     

     

    Des lettres ! Quelle manière originale pour parler d’amour. Mais attention pas n’importe qu’elles lettres, des lettres à une femme en particulier, une certaine Joséphine, le personnage clé de l’histoire du roman épistolaire, donc des lettres intimes. Le ton est donné, Nicolas Rey nous embarque dans son univers passionnel comme si l’on y était. On découvre, à travers chacune des lettres, l’amour d’un homme pour une femme, ici, Nicolas et Joséphine, mais un amour brisé. On regarde alors la couverture du beau livre de Nicolas Rey, édité Au Diable Vauvert et, ce cœur rose en miettes nous explose sous les yeux, comme un puzzle à reconstituer et d’ailleurs l’auteur recompose au fil des pages la relation entre Nicolas, le narrateur et Joséphine, la femme aimée (amour fictif ou réel, là, il faut connaître davantage l’auteur pour le savoir…), bel amour, une passion unique et torride, sensuelle et magnifique jusqu’à la rupture, l’éloignement de l’être aimé et le désir pour l’autre de ne pas s’éloigner, la continuité des sentiments non réciproques, la torture ressentie jusqu’à l’acceptation obligée de la réalité. C’est fini. Mais l’amour semble encore exister, entre espoir et  volonté de continuer, de vivre tout simplement. Sans elle.

     

    Les lettres sont touchantes, sensuelles, marquées par des notes érotiques particulières  (ce qui en font l’originalité) dès leur commencement et brossent un portrait magnifique de Joséphine, la femme que Nicolas aime. Ici, elle se révèle dans toute sa splendeur charnelle, de sa bouche au trou de son cul, son intimité précieuse offerte généreusement puis reprise si cruellement. Nicolas Rey dépeint l’amour, l’acte physique qui en découle avec grâce et subtilité autant que sincérité. L’atmosphère est  visuelle, profonde, odorante, délicate, troublante, prenante, oppressante. Le lecteur alors, semble être un voyeur. Il détient sous son regard toutes les clés de cette relation intime en pénétrant dans la lecture de ses lettres. Comme dans un trio de cinéma érotique…

    À la fin, le lecteur n’a-t-il pas envie de dire à Joséphine de revenir ou du moins de la retrouver, de lui envoyer ces lettres pour qu’elle les lise et qu’elle change d’avis ?

    Que se recompose le cœur rose de l’amour ou que ce roman épistolaire de Nicolas Rey soit doucement condamné jusqu’à l’infini à être lu de vous, pour les siècles des siècles. Ainsi soit… L’amour.

     

    Une lectrice.

     

     

    Ma note : 10 / 10

     

    C'est un coup de Résultat de recherche d'images pour "coeur qui bouge"

     

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    Le ventre de mes yeux

     

    Éditeur : auto édition

    Genre : roman

    Année d'impression : 23 janvier 2018

    Résumé :

    « Je ne sais rien de ce garçon, sinon qu'il habite ma rue et mon esprit. »

    Un jeune homme solitaire espionne son voisin quotidiennement.

    Ceci est le récit d'une soirée dans sa vie.

    De la soirée de sa vie

     

    Mon avis :

     

    Le ventre de mes yeux pourrait bien devenir le ventre de vos yeux. Un premier roman pour l’auteur Anthony McFly, qui sort des sentiers battus et pas forcément le genre de romans que vous trouvez dans les rayonnages que vous chérissez tant mais, c’est tout de  même un roman que je vous conseille. Découvrez un personnage attachant autant que dérangeant,  Amaury vous mènera pas le bout de … ses yeux,  dans  son univers. Anthony McFly nous transporte dans un monde quelque peu clos et à la fois ouvert, un peu comme la couverture de son roman nous offrant une vue sur une fenêtre entrouverte, entourée par des volets rouges, un univers particulier, où les mots ont leur importance autant que respirer. Les mots semblent s’expulser avec rage, douceur, talent depuis le ventre du titre (un ventre plus rouge comme un désir passionnel de mener le lecteur au cœur de l’histoire) ou celui  de l’auteur (il écrit avec un style d’une belle qualité littéraire, comme s’il écrivait « avec ses tripes » et nous apporte son roman  loin d’être  niaiseux et de surface, une œuvre profonde) ou encore  le ventre du personnage principal. Le lecteur entre-il alors dans le ventre de ses yeux ? Sans doute oui car l’auteur nous rend complice au point de se confondre avec le narrateur lui-même, glissant dans sa vie entre désir, frustration et envie de découvertes. Anthony McFly semble nous mener dans une histoire qui s’emboite un peu comme des poupées russes ou du théâtre dans le théâtre. On se campe dans le décor qu’il nous propose, on s’y plonge comme planqué derrière des volets à demi-clos, on veille, on guette, on se tend, on se détend, on se pose des questions autant sur le personnage principal que sur les secondaires et le lecteur averti sait veiller autant qu’il apprend, maitrise ou parait maitriser les faits de l’histoire tout en partant vers sa propre conquête intérieure. Le lecteur vadrouille ou musarde à sa guise tout en restant le pantin de l’auteur. Et c’est en cela que ce roman tient sa force et son originalité. Le ventre de mes yeux est une belle plongée inattendue et surprenante pour le lecteur.

    Seul petit reproche on peut se perdre en tant que lecteur dans la temporalité et l’espace donné par l’auteur. Mais, pardonnons bien vite cela à Anthony McFly qui signe ici son premier roman, un roman qu’il a un jour décidé de sortir de son tiroir trop sombre pour venir nous surprendre jusque sous le ventre de nos yeux !

     

    Ma note :  9 / 10

     

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