• La dame russe

     

     

    La dame russe

    Éditeur : auto-édition par Valérie Pointet

    Genre : roman -énigme généalogique

    Année d'impression : octobre  2010

    Résumé :

    La romancière Claire Desmoulin est très intriguée par une maison voisine semblable à la sienne. Autour d'elle, on lui laisse entendre qu'elle serait vide depuis des décennies. Mais alors, qui sont ces ombres qu'elle aperçoit certains soirs? Le passé de cette demeure va ressurgir, lorsqu'elle était encore occupée par des riches immigrés fuyant la Russie.

    Et quel peut être ce lien qui unit sa propre maison à ces gens-là? Tom, ce bel américain qui croise son chemin, pourrait être, bien malgré lui, une pièce de ce puzzle que Claire tente de reconstituer. Deux anciens agents du KGB s'intéressent eux aussi à cette maison. Mais cherchent-ils tous la même chose? Au fil de leurs enquêtes respectives, l'Histoire avec un grand H se met en place, mais qui trouvera le chaînon manquant?

    Une énigme généalogique à résoudre sur plusieurs générations et qui promène le lecteur d'un coin du globe à un autre.

     Mon avis :

    Pourquoi décrier l’auto-édition alors que dans ce domaine, de nombreux auteurs valent tout autant que des auteurs édités en maisons d’édition, reconnus ou non. Valérie Pointet en est l’exemple même. Ici dans son premier roman La Dame Russe, elle fait preuve d’une vivacité dans son écriture qui ne laisse pas indifférent le lecteur. Certes, aux premiers abords en voyant la couverture de son ouvrage, on se dit qu’on va tomber dans le cliché rien qu’en lisant le titre et en observant la photographie mais Valérie sait bien vite nous faire voir son originalité et son désir de promener le lecteur dans un univers surprenant.

    Pour la couverture du roman, le choix de la photographie est compréhensible, l’énigme en effet tournait autour de la Russie mais le choix aurait peu être plus judicieux pour montrer bien plutôt le côté énigmatique de l’histoire. Ici, la facilité a pris place hélas à la subtilité et à l’envie de plonger déjà le lecteur dans le mystère. Cependant, on peut aisément comprendre la difficulté de trouver une couverture adéquate pour mettre en valeur le roman et attirer l’oeil du lecteur.

    Les clichés reviennent au coeur même du roman à l’évocation de lieux ou encore à la description de lieux. Lyon doit-il se restreindre à sa culture en bouche ou encore au Parc de la Tête d’or ? Le milieu mafieux doit-il ne montrer comme dans beaucoup de films qu'un bar de strip- tease, d’hommes baveux et assoiffés d’alcools et de accrocs aux cigares ? Paris, n’est-ce que le Moulin rouge ? N’y-a-t-il pas là un survol évident de l’histoire, un approfondissement non fait pour une véracité plus certaine ?

    On ressent une passivité aussi des personnages tels par exemple les deux ex du KGB qui semblent bien mous dans l’action jusqu’à ce que que oh !! Surprise !! ils réagissent face à leur client pour redorer leur ancien statut. (Valérie Pointet aurait-elle eu l’envie de dire à ses lecteurs qu’elle peut surprendre et que son écriture peut prendre une tournure intéressante et qui ne laisse pas de marbre ? Un auteur qui arrive a surprendre malgré des maladresses de début est un auteur prometteur pour l’avenir..) Là encore semble-t-il un manque d’approfondissement. Comment montrer une belle et bonne enquête, une filature si ce n’est en s’imprégnant totalement dans le milieu. Se faufiler comme un chat, se fondre dans la masse, montrer l’effet de surprise, la ténacité. Ici, c’est le personnage de Claire qui sauve toute la situation  malgré sa timidité. Sa curiosité s’attise, sa langue se délie, ses sentiments se développent.

    En revanche, la structure du roman est bien menée. Ici Valérie Pointet maîtrise le terrain sans nul doute. On suit bien l’enquête. On se pose des questions. On est amené également à faire des suppositions, des théories rendues possibles par l’auteur qui ne nous laisse pas à l’écart de son histoire. N’a-t-ton pas envie de connaître le nom de l’héritier, de savoir le dénouement amoureux de Claire et Tom, de faire ressurgir ce passé bien au-delà de ses mystérieuses maisons ? Son point fort aussi est sa volonté certaine de rendre son histoire riche de connaissances. On le voit lorsqu’elle évoque l’histoire de Guignol et des canuts à Lyon. Là, la ville prend toute son ampleur et sa richesse et ne tombe plus dans le cliché trop facile.

    Mais, Valérie, malgré des maladresses n’oublie rien, aucun personnage, aucune situation et son roman est réglé comme du papier à lettre. La boucle est parfaitement bouclée de son énigme à la fin de son roman. Tout est bien qui fini bien dans un bel Happy End. Quoi que !

     

    Ma note :  6.5/10

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 12 Novembre 2014 à 20:55

    Merci Laeti pour cette première chronique !


    Valérie

    2
    Jeudi 13 Novembre 2014 à 09:23

    Merci à vous de m'avoir confié votre livre et également pour votre réactivité sur le blog et sur la page. J'espère comme je l'ai déjà dit que le blog prendra plus d'ampleur, que les visiteurs seront plus nombreux et que chaque auteur comme vous auront la chance d'être lu et d'avoir un plus large lectorat. Je vais m'activer d'avantage pour que cela puisse être possible. Bien à vous wink2 Laeti

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