• La culotte

     

     

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    Éditeur : La Musardine

    Genre : roman pornographique

    Année d'impression : 22 août 2019

    Résumé :

     

    Gerald mûrit sous l’écrasant soleil de Tunis, à l’ombre des trois jeunes filles totalement délurées que sont ses cousines et sa sœur, dont il a déjà eu à souffrir les perversions dans L’Esclave de Monsieur Solal. Malgré les tourments qu’elles lui infligent, sa raison de vivre, son obsession, c’est Magda, sa mère. Cette femme aux accents de pure folie et à la chair douillette de confiserie orientale, avec sa large croupe, ses jambes gainées de bas, sa bouche à sucer des bonbons, exerce sur le jeune Gerald une fascination hors-norme qui ne lui laisse aucun répit…

    Et la culotte du titre, alors ? Ce petit bout d’étoffe sera-t-il le rempart ultime de quoi que ce soit ?

    Esparbec fait avec La Culotte le plus beau et le plus émouvant des portraits de « maman-salope » de la littérature. Malgré l’incongruité de cet amour, il y a dans ce roman une grâce ineffable… Laissons les bigots s’étrangler. Nous sommes là face à un chef-d’œuvre.

     

    Mon avis :

    Une nouvelle fois merci aux éditions La Musardine pour leur confiance.

    Je reviens sur les traces de Esparbec et quelles traces !!

    Esparbec, chez La Musardine ce n’est pas seulement une couverture osée, qui vous fait transpirer d’émotions, de désir, au point de faire trembler vos mains, comme on le voit ici avec cette croupe féminine et si peu vêtue, avec une culotte plutôt transparente que blanche, la partie du corps mis en avant et trônant sur un bout de table, peut-être de chevet, mise en lumière sous une lampe à la couleur pleine d’espoir, espoir sans doute que la culotte tombe pour notre bon plaisir. Et, ce verre, qui pourrait sembler l’eau offerte au lecteur échaudé, pourra peut-être trouver sa place au cœur de l’histoire mais là, c’est à vous d’approfondir le sujet et d’aller déjà lire le livre.

    Esparbec, c’est le romancier qui va au-delà de l’érotisme, qui débusque ce qu’il ya de plus osé, de plus choquant, provocateur, à la limite entre la fiction et le réel, dans le domaine de la littérature pornographique.

    On peut l’aimer, le détester mais ce que nous ne pouvons pas nier c’est son talent et sa facilité à créer une ambiance des plus chaude à la limite du dégoût.

    Ici, dans la culotte, il part à la conquête de la mère, personnage fictif là mais bien réel  pour tant d’autres car nous avons tous une mère ou avons eu, si la disparition de cette dernière a scellé à jamais le lien tendre, de l’enfance à la tragédie inévitable.

    Comme à son habitude, Esparbec crée une ambiance parfumée au goût de sexe, ici dans un huit clos familial et incroyablement choquant, âmes sensibles s’abstenir, il casse tous les codes familiaux pour créer une fresque qui parait installée dans la noirceur du vice.

    Étrangement, Esparbec ne souhaite pas nous donner l’envie de condamner ses personnages, ni d’en être dégouté, même si nous n’aimerions sans doute pas faire partie intégrante de leur histoire (quoi que, l’humanité a bien des secrets et des vices cachés, rendus tabous et dont seul, un doigt sur les lèvres en scellent la découverte… jusqu’à  l’éclatement au grand jour). Ainsi, le lecteur pourra-t-il entrevoir son attachement à ces personnages si particuliers, dignes de frasques Laclosiennes mais à la sauce plus moderne et où tombent les règles de bienséance…

    La culotte montre une nouvelle fois donc l’ampleur de l’œuvre de Esparbec et je dirais, son génie mais je vous laisse juges à votre tour.

    Pas un coup de cœur ici, mais une lecture approuvée, parfois dans le questionnement sur l’auteur, à savoir le pourquoi de telles démonstrations de rapports humains dans ses romans (est-ce autobiographique ?), une lecture savourée, riche d’un vocabulaire à faire rougir, suer et une lecture désapprouvée car l’image de la mère en prend un dur coup. Mais c’est tout Esparbec !! Et ce n’est là que de la littérature même si cela est vraiment très osé, à la limite du tolérable.

    À vous, désormais, si le cœur, les yeux et… le corps vous en disent.

    La culotte tombera-t-elle sous vos yeux curieux ?

     

    Ma note : 9 / 10

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