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    Ma vie sans moi, roman

     

    Éditeur : Léo Scheer

    Genre : roman

    Année d'impression : 23 août 2017

    Résumé :

    « Le pacte que j'avais signé m'avait donc donné le pouvoir de me débarrasser de ce qui m'encombrait le plus. Encore fallait-il avoir une conscience précise de ce qui m'avait, jusque-là, gâché la vie.
    Que de fardeaux transportés à longueur d'années sans le savoir, parfois même en finissant par aimer ses bourreaux et les causes de ses malheurs !
    Il fallait bien y réfléchir, car le temps pourrait venir à me manquer, et choisir, sans me tromper, ce que je pourrais corriger, sélectionner ce que j'avais le plus envie de jeter par-dessus bord. »

     

    Mon avis :

    Première entrée en matière du roman de Nathalie Rheims, la couverture qui déjà amène le lecteur au cœur même du sujet qu'elle va traiter. Nathalie n'en a pas fini avec sa vie, à en fouiller le moindre recoin, elle se sonde, se rend spectatrice de son vécu et tente même dans un retour à en changer ce qui la freiner, bouleverser, blesser même. Elle va loin dans ce retranchement intérieur, remonte à ses origines. D'ailleurs, la couverture l'évoque en la montrant dans la posture du fœtus.

    Encore une fois, elle offre à ses lecteurs une grande part d'elle même. Peut-être entre fictif et réalité, là il faut surement mieux la connaitre pour le savoir mais elle le fait bien. Son roman est fluide, puissant, poussant le lecteur dans une interrogation à la fois sur l'auteur et au-delà sur lui-même car parfois, l'un ne va pas sans l'autre surtout lorsqu'il s'agit d'une rétrospective sur soi. Que ferions-nous si l'on pouvait revenir en arrière dans notre vie ?

    Avantages, inconvénients, réalisme et constats. Un travail sur soi n'est jamais anodin et permet sans nul doute de mieux se connaître et de continuer à avancer. L'art de l'acceptation de sa propre personne. Le bilan permet beaucoup.

    Nathalie Rheims, généreuse dans ses mots autant que égoïste en parlant de soi, nous offre ici un roman où la pudeur éclate, où le lecteur progressivement sent un lien fort avec l'auteur, apprend d'elle tout en se freinant dans la possibilité d'une tromperie dans les mots. Est-ce bien d'elle qu'elle parle ou sommes-nous manipulés? Là encore, il est nécessaire de mieux la connaitre pour avoir des certitudes enracinées à chaque mot. Là, est la force de Nathalie Rheims, ce qu'elle offre au  regard du lecteur.

    Touche particulièrement subtile et délicate comme un cadeau, les vers du poète Armand Robin en début de chaque nouveau chapitre, tirés de Ma vie sans moi publié chez Gallimard qui apporte une originalité à l'œuvre. Et pour les amoureux de la poésie, un plaisir certain et un espoir quant au devenir de la poésie qui nous pouvons le constater malgré sa place dénigrée dans le monde de la littéraire et de l'édition, plait. Merci pour cette délicatesse chère Nathalie. Voulue ou non, cette touche poétique est un régal.

     

    Ma note : 10 / 10

     

    C'est un coup de

    Ma vie sans moi, roman

     

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    Éditeur : Sarah Arcane

    Genre : récit de vie

    Année d'impression : 12 août 2016

    Résumé :

    Je vous parle d'un temps,

    Que les moins de vingt ans,

    Ne peuvent pas connaître...

      Extrait de « La Bohème » de Charles Aznavour.

    À l'époque, la nature était notre seule richesse. Dans ma jeunesse, elle était mon unique terrain de jeux. Mes camarades et moi étions toujours à l'extérieur, respirant le bon air de la campagne. On jouait dans les champs, dans les prés et dans les bois. Nous étions souvent entourés d'animaux divers : vaches, moutons et autres... Je suis fils et petit-fils de paysan. Mes grands- parents, ainsi que mes parents travaillaient la terre avec amour et courage. La terre et la nature étaient nos mères nourricières. Nous survivions grâce à elles. Dans mon livre vous allez découvrir et apprendre beaucoup de choses sur la vie des paysans d'autrefois.

     

    Mon avis :

    Gérard Massiot  se pose un moment pour évoquer sa jeunesse. Il nous offre avec une générosité incroyable un témoignage assez fort de la vie à cette époque au travers de son univers familial et amical. Son témoignage est comme un coup de fouet sur la vie, ses changements tendant presque comme un cri d'alarme. Beaucoup de choses ont changé depuis cette enfance en harmonie avec la nature. Il est d'ailleurs le témoin de ces changements, de ce qui s'est perdu et qui ne reviendra probablement jamais, seulement conservé au cœur de certaines mémoires.

    En refermant son livre, on se détourne volontiers de  ses maladresses du non écrivain, plutôt une sorte de conteur qui veille pour que le passé ne tombe pas dans l'oubli. Il commémore par ses mots (son livre est une cérémonie) la richesse d'un passé malgré sa dureté de vie. Le passé semble encore si présent en lui, pour lui. D'ailleurs, on le ressent dans l'utilisation temporelle et volontaire du présent dans son récit qui vient se mêler au temps passé.

    Refermer son livre c'est aussi regarder vers le dehors, voir enfin l'oiseau qui picore au sol ou sur la branche, se rappeler aussi nos propres souvenirs et faire aussi nos propres constats amers ou bienheureux. Son livre est un relief de vie, il nous happe de son intérieur comme si nous remontions les couloirs du temps.

    Une réflexion.

    Un récit à lire, relire, faire découvrir sans modération.

     

    Ma note : 9 / 10

     

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  • Un nouveau design pour le blog, çà vous dit ?

     

    Je vous voyais un peu dormir ces derniers temps et j'ai eu peur que vous soyez restés sur le thème de la berceuse....

     

    Mais je préfère vous voir revenir et ouvrir bien grand vos yeux !!

     

    Les dormeurs doivent se réveiller, même les lecteurs.

     

     

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  • Tout beau, tout mignon, le mini livre fait fondre les passionnés du livre. Vous en avez peut-être chez vous. Mais en possédez-vous de si petits ? Le plus petit d'ailleurs ne ferait que quelques millimètres...

    http://68.media.tumblr.com/tumblr_m48yc5wKwv1r0sl2ko1_1280.jpg

     

    https://jamarattigan.files.wordpress.com/2016/04/coolhiddenpotions.jpg

    http://images.telemetro.com/internacionales/libros-hechos-Peru-tamano-centimetros_MEDIMA20140402_0333_23.jpg

    http://www.generaccion.com/secciones/emprendedores/imagenes/grandes/233.jpg

    http://www.religione20.net/wp-content/uploads/2010/09/bibbia-piccola-.jpg

     

    Les plus petits livres du monde

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    Éditeur : La Musardine

    Genre : roman pornographique

    Année d'impression : 19 janvier 2017

    Résumé :

    Imaginez un jeune homme qu'on éjecte d'un pensionnat religieux parce qu'il s'y comporte fort mal. Ses parents, n'en voulant plus, le confient à son frère aîné âgé de vingt ans de plus que lui, et chez qui il fait connaissance de sa belle-sœur... Laquelle aurait l'âge d'être sa mère. L'âge seulement, parce que sinon la funeste Armande, femme perverse jusqu'à la moelle, n'a vraiment rien de maternel. Ce serait plutôt le genre marâtre... et obsédée sexuelle. « Tiens, tiens, se dit cette mégère, en voyant débarquer le novice. Un grand dadais, un puceau attardé ! Ma foi, pourquoi ne pas nous distraire avec lui ? ». Vous allez lire le récit de ces « distractions ». Et ne vous attendez surtout pas à rigoler !

     

    Mon avis :

    Esparbec a l'art de troubler, de dégoûter même, de déranger, on le voit encore une fois dans ce roman qui  dès le titre et la photographie de couverture donne le ton. On pensera peut-être aux Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos où la manière de dépuceler une vierge et de la réduire a des bassesses incroyables et encore Esparbec met la barre encore bien au-dessus. Il nous entraine dans un cercle vicieux où l'on n'en ressort pas forcément indemne ou du moins troublé et désorienté. Avec lui, on touche le vice, les bas-fonds ;  il décrit jusqu'aux sexes pour nous amener à un réalisme diabolique. Rien ne semble lui échapper et échapper au regard du lecteur qui est largement servi. On est loin des lectures dites érotiques qui restent en surface et parfois ennuyantes et décevantes, juste existantes pour rester dans l'effet de mode.

     

    Ma note : 10 / 10

     

    c'est un coup

     

    La débauche

     

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